Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

EN PASSANT PAR LA

2 juin 2015

Sur la route du retour snif!!

De la Paz, nous repartons vers l'est de la Bolivie en passant de nouveau par l'altiplano , vaste étendue d'élevage et de culture à 4000m d'altitude.

La période sèche va commencer et les gens terminent les travaux des champs

DSC_2754

DSC_2756

DSC_2767

 

Nous arrivons dans la province de Cochabamba et le paysage change complètement. C'est la région de la canne à sucre au bord des nombreux rios qui descendent de l'altiplano.

 

DSC_2771

A 2500m d'altitude, Cochabamba est la 3ème ville de Bolivie et bénéficie de températures clémentes, rarement en dessous de 20°C en journée.

Loin de posséder le charme de Sucre, elle garde quand même quelques maisons coloniales et est réputée pour sa gastronomie : sa spécialité est le silpancho, fine escalope milanaise avec œuf sur un lit de pommes de terre et riz , pas trop diététique !!

P5060011

 

 

Changement de climat en continuant vers Santa Cruz. Nous entrons dans la zone tropicale un peu plus au nord avec sa chaleur moite et un petit crachin digne de la bretagne. Nous passons par la route dite « principale » qui a beaucoup souffert des pluies de Mars et des effondrements impressionnants ne la rendent pas toujours facile

 

DSC_2794

DSC_2800

Pas étonnant que parfois Léon n'est pas en forme!!

Un peu plus loin, un arrêt dans la petite ville de Villa Turani nous réserve une belle surprise.

A une dizaine de kms de là, nous rencontrons un couple d'argentins, Rolando et Wilma qui ont créé un petit paradis écologique sur un terrain familial : la Hormiga (fourmi en espagnol)

P5090004

D'abord c'est la rencontre de leurs animaux apprivoisés : un couple d'aras bleus, un couple de grands toucans qui viennent nous picorer les sandalettes (aie, les orteils)


DSC_2830

DSC_2833

DSC_2835

 

mais aussi un singe cappuccino

P5080004

et le clou du spectacle , Martina, un singe araignée de 3 ans, qui s'est introduit dans le fourgon pour nous piquer nos bananes et qu'il faut chasser avec un pistolet à eau !!

 

DSC_2839

Mais la Hormiga, c'est aussi une forêt primaire avec une flore diversifiée et parfois terrifiante comme l'arbre du diable. Cet arbre a l'écorce couverte de fourmis rouges et c'est un échange de bon procédé entre eux : les fourmis nettoie l'arbre des plantes parasites et l'arbre leur permet de s'y installer.

Terrifiant car, encore maintenant, dans la campagne, les habitants l'utilisent pour punir les voleurs , qui sont attachés sur ces arbres le temps d'être bien grignotés par les fourmis et cela peut aller jusqu'à la mort pour les meurtriers !!

P5080028

Rolando fait pousser de la coca sur son terrain mais sur une surface limitée par la loi (1600m2)

P5080002

P5080018

Ici c'est le pays de la coca et chaque maison fait sécher la récolte devant la porte .

P5080029

 

Le nom du parc (la fourmi) vient de la présence de nids de fourmis de taille impressionnante qui sont suspendus dans les arbres: mais comment çà tient ?

DSC_2868

 

Etape suivante : Santa Cruz (région de l'Oriente). C'est une autre Bolivie plus riche qui a su profiter de l'exploitation de l'agriculture avec la canne à sucre et surtout le riz mais aussi du gaz et du pétrole. C'est actuellement la métropole la plus peuplée du pays qui attire de plus en plus de boliviens des Andes

Les Cambas, habitants de l'Oriente sont nés du métissage des espagnols et des indiens guaranis et chiquitos et parlent encore le guarani !

On y rencontre aussi des mennonites, membres d'une secte anabaptiste fondée au XVIème siècle en Suisse qui refusent tout autre autorité que celle de la bible. Ils vivent en communauté du produit de leur agriculture.

Bizarre de rencontrer ces personnes habillés comme dans "la petite maison dans la prairie" avec salopette et chemise à carreaux pour les hommes et le chapeau à ruban pour les femmes!

 

Nous n'avons aucune envie d'entrer dans cette mégapole et nous évitons la ville  pour prendre la route des missions jésuites chiquitos

Dans la campagne, beaucoup de constructions avec toit de paille : même le réparateur de mobs !!

DSC_2896

 

Cette route, en très mauvais état , nous fait connaître des moments « incertains » comme ce passage de rio avec une barge primitive : va t'elle tenir le coup avec le poids du camion?

 

P5100010

 

Dans cette région , les jésuites ont érigé, il y a deux siècles et demi, un des trésors les plus fabuleux de l'histoire de l'art baroque : les missions

Les sept églises qui ont été restaurées et le festival international de musique baroque américaine sont maintenant connus du monde entier

L'histoire est assez drôle : le prêtre jésuite architecte qui a fait construire la première église était suisse et c'est un autre prêtre suisse, Hans Roth, architecte lui aussi, qui a consacré une grande partie de sa vie à les restaurer à partir de 1970 !!

 

Nous avons visité 4 églises : San Javier, Concepcion, San Jose de Chiquitos et Santiago de Chiquitos

 

SAN JAVIER :

c'est la 1ère église édifiée en 1749 et elle sera le modèle des autres. Le toit , en bois, est soutenu par des colonnes admirablement taillées. On voit une certaine influence du baroque germanique, suite à la présence de nombreux jésuites de l'Europe centrale au XVIIIème siècle, dans les dessins qui décorent l'entrée et les murs en plâtre

 

DSC_2911

DSC_2913

 

CONCEPCION :

la plus belle à notre avis. Edifiée en 1753. Son campanile a été déplacé devant le mur d'enceinte qui englobe église et couvent.

L'ensemble est plus coloré avec des peintures vives (un peu bavarois!) et le retable rouge et or.

Le chemin de croix est une suite de peintures contemporaines naives .

Chaque rangée de bancs est terminée par un panneau différent de bois sculpté  représentant des scènes de la bible.

 

DSC_2934

DSC_2966

P5100003

P5100011

 

L'incroyable perfection du travail de restauration a nécessité tellement de compétences qu'une école de sculpture bois réputée s'est crée sur place.

Sous le prétexte d'être ébéniste, nous avons été invités à la visiter en compagnie des profs qui nous ont fait découvrir plein de merveilles.

 

Le village lui-même est assez rudimentaire mais autour de l'église, certaines maisons ont gardé des peintures et des moyens anciens de fermetures de fenêtres : fenêtres sans vitre , barreaux de bois et volets intérieurs

 

P5110013

P5110016

 

 

Ça ne nous a pas empêché d'avoir notre premier accrochage en repartant :

Une petite moto ne voit pas que nous nous arrêtons, peut- être un peu brutalement, et s'encastre dans le cul du camion...

Attroupement immédiat... suspense, pas envie de faire un constat et pas possible d'enterrer le mec sur place.

On s'en tire avec un billet de 100 bolivianos ( 14 euros) et on file à toute allure...

Ah oui, aussi notre première crevaison, découverte du cric et de techniques de réparations assez originales : essence dans le pneu et on met le feu pour faire fondre la gomme et boucher le trou.

Le pire c'est que ça tient depuis...

 

P5110002

P5110003

 

 

SAN JOSE DE CHIQUITOS

C'est l'exception : totalement construite en pierre en 1747 avec un style différent. Elle a une façade d'inspiration baroque andalou et est surmontée d'un clocher. Le travail du bois y est moins important mais elle reste impressionnante avec ses couleurs ocre et miel

P5130013

P5130020

 

 

SANTIAGO DE CHIQUITOS

Perdue dans la campagne, au bout d'une route vide, c'est la moins restaurée de toute. Mais elle garde ce charme de l'oubli avec la rangée de cloches alignées à l'extérieur sur la barrière de l'école primaire !!

DSC_2991

 

Nous quittons la Bolivie qui est LE pays qui nous a le plus séduit.

 

Le passage de la frontière avec le Brésil sera assez long du côté bolivien .

D'abord nous payons une amende de 30€ chacun car nous avons oublié de faire prolonger le visa d'entrée de 15 jours (20 BS par jour supplémentaire et par personne) ce qui occasionne beaucoup de paperasses aux autorités.

Ensuite, pour le passage du camion, nous avons du rechercher le no de chassis pour justifier la carte grise !! Mais qu'est-ce qu'ils ne vont pas chercher !!

Par contre l'entrée au Brésil nous prend 10 minutes !!

 

Ce sera un court séjour de 3 jours au Brésil . Nous voulons juste rejoindre l'Argentine à Puerto Iguazu sans passer par le Paraguay, où , selon bon nombre de rencontres, il n'y a pas grand chose à faire !

Nous avalons des kilomètres assez monotones sur des grandes routes bordées de canne à sucre , de mais et d'haciendas d'élevage de vaches zébus sans pouvoir entrer en contact avec personne : nous ne parlons pas portuguais et nous ne comprenons absolument rien !!

 

DSC_3027

DSC_3040

 

 Après un arrêt « pipi » , près de Cascavel, nous voyons, sur le bord de la route, un couple nous faire signe de s'arrêter.

Ne parlant pas un traître mot, qu'allons nous pouvoir leur répondre ?

Mais ils sont peut-être en panne !!

En fait c'est un couple de suisses installés au Brésil . Ils ont vu notre plaque française lors de l'arrêt technique et nous invitent chez eux pour la nuit

Nous sommes reçus comme des amis de toujours.

Lenir , la dame, est brésilienne de naissance et suisse par mariage avec Pascal, plombier à la retraite. Ces messieurs ont donc pu discuter métier.

Nous passons une soirée super sympathique et nous apprenons plein de chose sur la vie au Brésil.

Le lendemain matin, nous visitons le chantier de leur nouvelle petite maison (400m2 !) avec piscine et tous les raffinements suisses !!

En attendant la fin des travaux, ils habitent une petite maison voisine et ont un jardin incroyable plein de toutes les fleurs et les plantes du Brésil mais aussi d'Europe !! Nous sommes bien décidés à nous revoir. Merci Pascal et Lenir

DSC_3039

 

Avant de sortir du Brésil, nous visitons le barrage de ITAIPU, 2ème plus grand barrage du monde (après la Chine) construit conjointement par le Brésil et le Paraguay. C'est gigantesque

La retenue du Rio Parana est tellement immense que cela représente 4000 litres d'eau pour chaque habitant de la planète

L'énergie produite couvre 20% des besoins du Brésil et la totalité de ceux du Paraguay

DSC_3050

P5180017

 

Nous retrouvons l'Argentine avec plaisir et surtout la langue espagnole !!

Nous descendons doucement vers Corrientes dans le but de visiter la réserve naturelle Estero del Ibera

 

En route nous prenons un chemin charmant , juste 3 kms de piste, pour passer une nuit tranquille, loin du bruit de la route.

La nuit : pluie !!

Le lendemain matin,  impossible de sortir : la route s'est transformée en merdier boueux . Nous mettrons 2 jours et une nuit à trouver un tracteur qui nous remorquera vers le goudron !! (Henri a appris à marcher dans la boue pieds nus!!) C'est une expérience que Corinne ne veut pas renouveler car , bien sûr, c'est toujours le moment où il n'y a plus d'eau dans le réservoir et plus rien dans le frigo !!

P5240003

 

Pour aller dans la réserve , c'est un peu compliqué . Il n'existe qu'une mauvaise piste de 120 kms pour y arriver et nous choisissons de ne pas imposer cette torture à Léon.

C'est donc en minibus que nous arrivons , après 3h30 de trajet orangina (secouez-moi, secouez-moi) dans un lieu accueillant au bord d'une laguna sauvage et préservée

P5290001

 

Découverte d'oiseaux, de caimans, de singes, de fleurs et d'un animal vraiment bizarre : le carpincho, le plus grand rongeur du monde de la race des rats mais qui peut peser 80kgs et qui est herbivore. Un mâle dominant vit avec 3 ou 4 femelles et la descendance est nombreuse. Son prédateur est le jaguar

 

DSC_3070

DSC_3084  Colibri

DSC_3094 Chaja

DSC_3097 caiman noir

DSC_3102 carpincho

DSC_3123

DSC_3138

DSC_3139

 

Demain nous rentrons en Uruguay pour préparer notre retour.

Oui !! nous rentrons plus tôt que prévu !!!

Ici l'hiver nous rattrape et nous avons ressorti couette et polaire.

Nous n'avons pas envie de cumuler deux hivers comme nous aurait forcer à le faire notre retour fin septembre.

 

Et SURTOUT c'est que TOUS vous nous manquez !!

Alors le retour est prévu fin JUIN.

Léon reste à Montévidéo : il est vendu à des espagnols qui arrivent en Juillet .

 

Un peu triste de finir cette aventure mais décidés à vivre d'autres projets

Nous mettrons un dernier message sur le blog, une fois rentrés

A BIENTOT

 

 

Publicité
Publicité
8 mai 2015

BOLIVIE: le caprice de LEON

 

Nous avons beaucoup aimé la ville de Potosi malgré ses rues en pente que nous avions du mal à monter à cause de l'altitude et de la pollution des minibus et malgré le froid . Nous la quittons après une dernière visite de la cathédrale et de son clocher

P4140090

 

La route entre Potosi et Oruro est simplement incroyable (encore une!!) : nous sommes sur l'altiplano, plateau à 4000m d'altitude avec ses espaces déserts et immenses , ses lacs entourés de hautes montagnes et pourtant l'homme y est  bien présent .

DSC_2497

DSC_2526

Des murets de pierre , construits depuis plusieurs siècles, courent sur des kilomètres et dessinent des figures sur les hauteurs : ils délimitent les champs cultivés et retiennent les eaux de pluie.

DSC_2509

Des fermes avec leurs troupeaux de lamas sont installées au milieu de nulle part et parfois au loin, une tache de couleur attire les yeux : ce sont des femmes habillées de couleurs vives qui gardent les troupeaux.

 

Beaucoup de monde travaille dans les champs : c'est l 'époque de la récolte de pommes de terre (il en existe 300 sortes différentes!!) et du quinoa. Tout se fait à la main et en communauté . On ne voit que de rares tracteurs qu'il louent à l'heure !

Il ne fait pas très chaud et … surprise d'un matin : la bonbonne de gaz est vide  Pas moyen d'en trouver dans les commerces des villages voisins où on obtient un certain succés avec notre camion :c'est l'occasion pour les commerçantes de visiter cet étrange véhicule : les camping car sont plutôt rares dans la région !!

 

Il nous faut donc entrer dans la ville de Oruro pour trouver du gaz et c'est une véritable chasse au trésor. Oruro est une grande ville en chantier, une ville du tiers monde avec embouteillages et poussière et si on n'a pas les codes d'accès, on est paumés !

C'est rempli de microbus et de commercants

P4160006

P4160015

 

On finit quand même par trouver où changer une bouteille de gaz... mais pas la notre !! Eh non, c'est une bouteille argentine et le remplissage n'est pas le même qu'en Bolivie. Alors que faire ??

Un policier nous donne les coordonnées d'un ingénieur responsable dans l'entreprise de l'énergie d'état YPFB qui, seul, peut donner la permission de remplir notre bouteille. Nous voilà repartis en centre ville à l'heure de pointe pour trouver ce monsieur qui téléphone à l'usine et nous y envoie remplir cette fameuse bouteille de gaz !! L'aventure se finit bien avec une bouteille de gaz pleine qui nous coûte 4€ !!

On espère bien qu'elle durera le temps de sortir de Bolivie !

 

Après Oruro, la route devient assez monotone. On est toujours entre 3500m et 4000m mais sur un plateau uniformément plat où tout est cultivé.

Notre but , à ce moment là, est de contourner La Paz pour aller à l'est dans les Yungas, région de forêt subtropicale à 80 kms de la capitale, dans une petite ville appelée Coroico.

Mais ce que nous ne savions pas, c'est qu'il n'existe pas de route qui contourne La Paz . Il faut donc traverser cette ville et sa banlieue , El Alto, soit 2 villes de 2 millions d'habitants chacune.

Nous voilà donc embarqués dans des villes tentaculaires sans aucun panneau indicateur , avec une banlieue inquiétante où règne la loi de la jungle urbaine dans des embouteillages encore jamais vus

 

P4170037

P4170039 banlieue pas sympa mais avec des salles privées pour les fêtes complètement quitch!!

P4170041

Après deux heures stressantes à chercher une direction et surtout à essayer d'éviter un accrochage, Henri a la bonne idée de payer un taxi pour qu'il nous fasse sortir de la ville et nous voilà enfin sur la route de Coroico …. où Léon nous lâche en cassant un cardan !!

DSC_2567

 

Nous sommes arrêtés au bord d'une route isolée, à 40kms de La Paz, en haute montagne avec menace de neige . La nuit tombe et il fait  1°C dans le camion.

Le lendemain Henri part en stop pour trouver un téléphone et revient , quelques heures plus tard avec une dépanneuse ce qui est un exploit quand on sait que pour 4 millions d'habitants, il n'y a que 2 dépanneuses !!!

Et nous voilà à La PAZ ,à l'hôtel ,pour chercher un moyen de réparer. Le souci est qu'il n'y a pas de véhicule Renault en Bolivie. Au bout de 3 jours de recherche dans tout le pays, il n'y a aucun moyen de trouver un cardan . Alors on fait appel aux amis et on fait venir la pièce de France en express.

Bilan : nous passons 17 jours dans cette ville que l'on ne voulait pas visiter.

 

Difficile de rester insensible à cette curiosité urbaine. Cette ville est à la fois effrayante et fascinante.C'est la capitale la plus haute du monde, étagée entre 3200m et 4000m dans un immense canyon encaissé.

 

P4270002

P4270004

C'est également la seule ville où il faut monter pour descendre dans les bas quartiers c'est-à-dire où les riches résident tout en bas et les pauvres tout en haut. Le résultat des conditions climatiques car 800m de dénivelé en haute montagne çà compte.

La Paz possède un des plus beaux cadres naturels du monde, entourée d'une centaine de pics enneigés de plus de 5000m dont le plus haut, Illimani, domine la ville.

P4200005

P4230011

P4230020 marché dans le haut de la ville

 

IL y a plusieurs centres : le centre des affaires ,le centre administratif et le centre historique.

Autour de la place Murillo, on trouve le palais présidentiel gardé jour et nuit, le palais du gouverneur et la cathédrale.

Mais le centre historique est le plus vivant : place San Francisco avec l'église et le musée du même nom et un peu plus loin la rue des anciennes maisons coloniales et les petites marchandes de tout qui s'installent sur les trottoirs et parfois sur la rue

P4190064

P4190073

P4190075

P4190077

P4220028

Tous les soirs, les gens viennent s'asseoir sur des marches pour regarder des animations de rue ou simplement voir passer les autres. On y rencontre des cholas bien élégantes, des costumes andins et européens

P4190082

P4210018

 

 

 

 

Et c'est un doux mélange de religion catholique et de croyances paiennes : sur la façade de l'église San Francisco, on peut voir une représentation de Patchamama, la déesse de la terre

P4210019

ou encore des diseurs de bonne aventure

P4220024

 

On trouve tout dans cette ville : au marché couvert Lanza, on peut boire des jus de fruits ou manger la sopa

P4190084  cherchez la marchande!

ou encore téléphoner dans la rue

P4210020

et aussi manger une glace ou se faire cirer les chaussures

P4290001

P4290002

 

Pour se déplacer, pas de problèmes avec les minibus (0,20€ par personne) qui affichent les quartiers desservis sur le pare brise

P4290004

Mais on peut aussi utiliser les microbus (0,14€), les bus de lignes (0,50€) ou encore les taxis (de 2,8€ à 8€) selon la destination. Pourquoi s'en priver surtout qu'ils s'arrêtent où on le demande !!

 

Mais nous ne sommes pas restés tout le temps en ville.

Nous avons profité de cette attente pour visiter des lieux renommés comme le lac Titicaca et l'île du soleil, berceaux de la civilisation Inca !

C'est le lac le plus haut du monde (3800m)

Nous passons 3 jours avec un guide César, rien que pour nous.

 

Après 4h de bus nous prenons un bac pour arriver à Copacabana, petite ville au bord du lac. Elle est assez animée surtout avec les touristes européens. Sa cathédrale est réputée dans toute la Bolivie pour les bénédictions des voitures

P4260048

P4260050

P4260056

P4240030

P4240032

 

 

 

 

César nous emmène voir un site astronomique inca  qui s'anime tous les ans au solstice d'hiver (21 juin) et qui leur permettait de prévoir les pluies

P4240038

P4250050

 

Nous nous rendons ensuite sur l'île du Soleil, lieu sacré des Tiwanakus et plus tard des Incas, pour une journée de marche du nord au sud .

 

P4250078

P4250080

P4260004

P4260014

P4260036

 

L'île est pleine de traces de ces civilisations : lieu d'énergie où les gens viennent se ressourcer, sanctuaire du soleil, autel des sacrifice, chemin des incas...

P4250098

P4250099

P4250101

P4250104

On a la chance d'y passer une nuit dans un hôtel de charme avec son jardin fleuri et surtout la vue sur le lac

P4250136

 

En face de l’île du soleil on voit l'île de la lune avec la cordillière royale en toile de fond.. Lors du solstice de juin, seuls les hommes honoraient le soleil sur l'île. Dans le même temps les femmes honoraient la lune sur l'île de la lune.

P4260032

 

On finira notre visite du lac par les îles flottantes construites en totora, le jonc local

P4260041

 

Deux jours plus tard nous visitons le site archéologique de Tiwanaku , récemment découvert et qui révolutionne toute l'histoire de l'humanité. La précision des tailles de pierre datées de 13000 ans est telle que nous ne sommes capables de les reproduire qu'avec des coupes au laser .Et jusqu'à aujourd'hui les scientifiques croyaient qu'à cette époque, c'était l'âge de pierre !!

Si vous êtes un peu curieux, tapez « Tiwanaku » sur « Youtube » ,vous serez comme nous … babas !

 

Nous attendons toujours la pièce du camion et , au lieu de rester en ville, nous décidons d'aller faire un tour de 4 jours dans l'amazonie bolivienne.

Après 40 minutes de vol dans un avion de brousse , nous passons de 4000m à 150m d'altitude et de 5 à 35°C dans une ambiance tropicale

P4300001

Nous sommes à Rurrenabaque, dans la jungle.

5h de bateau sur le rio Beni, nous arrivons à l'écolodge Chalalan, géré par

la seule communauté (San Jose) vivant dans cet immense parc Madidi : 2 millions d'hectares pour 300 habitants, çà laisse de l'espace.

DSC_2583

DSC_2591

DSC_2595

DSC_2598

 

L'écolodge est bâti au cœur de ce parc, au bord du lac chalalan avec le savoir faire des anciens et les matériaux locaux

P4300026

P4300029

P4300030

Le premier contact animal : les moustiques nombreux et voraces.

Il y a des animaux plus sympas : mygales énoooormes, serpents, caïmans, piranas

Tout cela ne nous arrête pas . Des grandes balades dans cette forêt impénétrable nous fait découvrir : singes, aras, pécaris, tapir, fourmis monstrueuses mais aussi des arbres qui marchent, des arbres étrangleurs,des lianes tarzanesques et des arbres majestueux

DSC_2636

DSC_2700

P5010032

DSC_2646

DSC_2687

DSC_2723

DSC_2727

P5020001

P5020063

 

C'est aussi un concert de cris d'animaux et d'insectes de jour comme de nuit.

Le dernier soir, un tour en barque sur le lac pour découvrir les yeux rouges des caïmans restera un grand souvenir.

 

De retour à La Paz, bonne surprise : la pièce est arrivée,le camion est réparé.

OUF !!! Merci Fredo !

Demain matin, nous reprenons la route vers Cochabamba puis le Brésil

 

14 avril 2015

BOLIVIE: autour de SUCRE

Tout au nord de l'argentine, à plus ou moins 5000 km de Ushuaia .

Et dire qu'il nous semble que c'était ...avant hier...

Pas bien original, mais le temps défile si vite !

 

Nous avons du mal à quitter ce pays et nous nous y accrochons encore 2 jours en nous cachant dans le parc d'un sanctuaire tapi en pleine campagne, près de Tartagal.

Calme religieux, chants grégoriens, un oasis de calme (dans ce monde de brutes)

Il y a bien des panneaux qui disent qu'il ne faut pas camper là, mais nous ne les avons pas vus et les occupants des lieux ne les ont pas vus non  plus. Alors on en profite.

Au point que le dimanche, 1er jour de la semaine sainte, nous assistons à la bénédiction des rameaux et à la messe ( enfin, au début de la messe), touchés malgré nous par la ferveur des très nombreux fidèles et par la sérénité qu'ils nous renvoient.

 

P3290001

 

 

On se dépêche d'arriver à la frontière, c'est mieux le dimanche, moins de monde.

Pas de bol, élections présidentielles en Bolivie : pas de douaniers.

Un seul, devant la porte répète : esta cerrada hasta manana !

 

Bigre, où dormir dans cette ville frontière bien peu sûre, avec plein d'étrangers louches qui rôdent...

Nous demandons au culot dans un petit village communautaire si nous pouvons dormir sur le terrain de foot ;

super accueil, mais nous suscitons pas mal de curiosité, le village défile pour nous regarder et nous finissons par assister au match de foot local.

Nous aurons tout fait en Argentine, décidément ! Même regarder du foot !

 

Le lendemain, retour à la frontière et là, là, vraiment on ne sait pas ou regarder.

Plein de camions restent garés de chaque côté et ce sont des centaines de porteurs et de porteuses qui passent la marchandise avec des diables chargés, mais chargés incroyable...

Et comme ils sont payés à la tâche, ils font ça en courant et zigzaguant à toute allure.

 

 

P3300012

 

Beaucoup de femme en costume folklorique, mais je crois que l'on ne dit pas comme ça, parce que ce n'est pas du folklore me dit Corinne.

DSC_2185

 

Nous, tranquilles, on va mettre 4 heures pour passer cette p. de douane, avec des guichets partout et des tampons dans tous les sens.

Et puis, c'est la Bolivie !

Et du côté bolivien, c'est encore pire : il y a tellement de petites boutiques de chaque côté de la rue que le camion peut à peine passer

P3300016

 

 

Et puis, le premier flic, 100 m après la frontière veut nous taxer de 50 bolivianos ( 5 euros quand même!) pour entrer dans son pays.

Je lui demande une facture et miracle, il disparaît.

350 kms pour arriver à Santa Cruz, 6 ou 7 postes de contrôle de police et à chaque fois la même demande : une petite participation volontaire serait la bien venue...si vous voulez le tampon nécessaire !

Mais je leur envoie Corinne et  elle explique que, mon pôv monsieur, nous on n'a pas une tune, on a juste une carte bancaire et … ça passe, parfois avec une petite grimace, mais ça passe.

Il y en a même un qui se serait contenté d'une bière, mais les nôtres étaient chaudes, alors, non, ça ira, passez...

Et voilà, on découvre que contrairement à chez nous où la corruption se joue à un certain niveau, pour les Boliviens, c'est leur quotidien, ils le savent et font avec.

Sur la route, on s'arrête devant une famille avec 3 enfants. Ils ont crevé une roue et n'ont pas la clé, spéciale, pour la roue.

Ils vont faire avec nous les 150 km jusqu'à Santa Cruz, seule ville ou cette douille de 19 est dispo !

A peine arrivé, Marcello repart pour aller récupérer sa voiture.

300 bornes pour une clé à douille de 19, qui dit mieux ?

Mais nous sommes invités chez eux lors du retour vers le Brésil.

 

 

P3310024

 

 

Nous continuons jusqu'à Samaipata sur une route de montagne avec pas mal de nids de poule , de gros camions, parfois des très très gros !!

 

 

P3310062

 

et quelques manifestations des indiens natifs qui réclament le droit de profiter de leurs terres ancestrales, le respect de leurs langues et de leurs coutumes.

 

DSC_2182

 

 

SAMAIPATA : nous restons quelques jours dans ce petit village sympathique niché dans les montagnes et, grand luxe, nous prenons une chambre d'hôtel !!

A 15 euros la nuit, nous ne sommes ps ruinés même si la chambre est si petite qu'elle paraît avoir été batie autour du lit.

 

P4010007

 

P4010032

 

P4020069

 

Ici pas de chichi mais l'authenticité de la vie rude de la campagne isolée !!

Le coût de la vie est vraiment bas : manger dans un resto local un plat chacun et 2 boissons : 4€ !!

Des hippies vivent en communauté appelée « rainbow », dans la montagne et descendent parfois au village vendre leur artisanat et ce sont des vrais de vrais, plein d'anciens qui ont fait les grandes batailles de woodstock et de l'île de Man. !!

 

 

DSC_2190

 

 

Nous sommes arrivés là en pleine semaine sainte . Le samedi soir, une procession religieuse d'environ 2000 personnes de tout âge, accompagnée d'une fanfare ,a fait le tour du village en suivant un chemin de croix .Ce sont des maisons du village décorées qui représentent les 14 stations .Nous sommes assez étonnés de la ferveur de ces gens et du mélange générationnel.

 

 

DSC_2198

 

 

Ensuite, après la messe, la fête commence : partout on nous propose des gâteaux , des brochettes (somson : brochette de purée de mais au fromage), des boissons (Api : jus d'hibiscus épais et chaud ou Sesamo : jus de sésame) et des jeux

 

 

DSC_2186

 

DSC_2203

 

P4030004

 

 

Pendant ce séjour, nous faisons 2 excursions  :

  • le parc Amboro :       600.000 hectares, où le guide Miguel, grand connaisseur de la flore, nous fait découvrir lors d'une longue marche en montagne,la forêt native, des fougères géantes, une des sources du fleuve Amazone et la première plante devenue terrestre.

Nous découvrons ainsi le début d la forêt amazonienne, humide, luxuriante, presqu'impénétrable.

foto 402035, 402040, 402059, 402061

 

P4020035

 

P4020040

 

P4020059fougères géantes  et la 1ère plante terrestre

 

P4020061

 

 

  • El Fuerte :     site inca perché sur une montagne rouge et verte ! Au début le village de Samaipata se trouvait à cet endroit et son nom signifie « montagne du repos ». Les espagnols ont fait  déplacer ce village en plaine car cet endroit était trop porteur de croyances incas.

    C'est un grand domaine de terrasses cultivées entouré de 4 murs d'enceinte concentriques. Le centre religieux est une plateforme rocheuse sculptée par les incas pour célébrer leur culte . On y trouve aussi des vestiges de maisons espagnoles bâties lors de la colonisation.

    C'était un important lieu de commerce et d'échange avec près de 1300 habitants entre 1420 et 1460 !!

 

 

P4030098

 

P4030105

 

P4030113

 

P4030115

 

 

Les incas sont présents partout : routes, lieux de cultes, ils ont colonisé toutes ces régions à partir du Pérou, ils ont organisé le commerce et institué des péages sur les chemins de montagne.

 

Pour continuer notre voyage, c'est un peu compliqué.

D'abord c'est difficile de trouver des cartes routières du pays à jour et surtout, le gros problème en Bolivie c'est les routes . Elles sont souvent coupées ou en très mauvais état suite à des pluies violentes. C'est parfois impossible de se rendre dans des villes plus importantes  autrement qu'en 4X4 !!

Tant pis on prend le risque d'aller à Sucre, la capitale juridique de la Bolivie : 300 kms dont la moitié par la piste : estimation 12h de route

Eh ben on ne l'a pas regretté !

La route est impressionnante avec ses montagnes russes, ses croisements délicats avec les camions dans des épingles à cheveu, la poussière mais le paysage est assez soufflant : on passe de déserts de cactus à des champs de canne à sucre proche des rios encaissés

 

DSC_2236 champs de canne à sucre

 

Les gens font leur lessive dans les torrents, les fermes en brique terre et paille avec leur grenier de semences ressemblent à celles d'Afrique et partout, au bord de la route même au milieu de nulle part, les gens font du commerce de canne ou de mais

 

 

DSC_2257

 

DSC_2264

 

DSC_2312lessive

 

 

Dimanche de Pâques : nous arrivons à Sucre, grosse ville de 250000 hab bâtie au sommet de 2 montagnes à 3600m d'altitude : c'est incroyable

 

foto dsc2327,2328, 2334, 406033

 

DSC_2327

 

DSC_2328

 

DSC_2334

 

P4060033

 

 

Mais impossible de s'y arrêter avec le camion. On trouve un petit village au sud, Yotala, plus tranquille.

Enfin tranquille , c'est vite dit : c'est la fête du village , eh oui encore une, pour finir la semaine sainte et on y danse des danses traditionnelles au son de la quena (flute) et de la caja (tambour) et on y mange et on y boit


P4050013

 

On passe la tête dans une cour où un groupe d'amis fait de la musique bien arrosé de chicha (alcool de mais)  et tout de suite, ils nous invitent à rentrer, partager le bol de chicha et même à s'essayer à la flûte: moment inoubliable

 

DSC_2349 tout le monde ne s'amuse pas de la même manière!!

DSC_2355

DSC_2360

DSC_2361

Le lendemain, tant bien que mal, nous retournons à Sucre. Aucun lieu n'est prévu pour des mobil-homes alors on trouve une petite place tranquille où nous passons 5 jours pénards à découvrir cette ville

Joyau de l'art baroque, c'est sûrement une des plus belles d'Amérique latine. Au XVIème siècle elle était destinée à devenir la résidence et le centre de la bourgeoisie espagnole. Actuellement elle est la 2ème capitale de Bolivie mais uniquement capitale juridique ! Autour de la place principale on trouve la préfecture de Sucre dont l'architecture s'est inspirée du grand Palais à Paris

 

P4050009 préfecture de SUCRE

 

P4060009 La place principale : au temps des colons, les femmes circulaient dans un sans et les hommes dans l'autre sens pour favoriser les rencontres!!

et la cathédrale , exemple de baroque , en pierres ocres.

 

P4050007

C'est une ville toute blanche  avec un nombre impressionnant d'églises et de musées

 

 

DSC_2339

 

P4060004

 

Un musée nous a particulièrement impressionnés : Musée de l'art indigène !; C'est un lieu paisible qui expose et explique les techniques des tissages les plus réputés de Bolivie : ceux de J'alqa et de Yampara. Les J'alqa , tissages rouge et noir, font surgir des animaux fabuleux appelés « Khurus » que l'on voit apparaître au gré de notre imagination . Les Yampara , tissages de couleurs douces montrent des scènes miniatures de la vie quotidienne. Et tous ces tissages de lisent aussi bien à l'endroit qu'à l'envers. Les femmes des ces origines continuent à tisser assises à terre sur des métiers à tisser ancestraux !!

 

P4060027

P4060028

P4060034

 

Mais quand on s'éloigne du centre, ce n'est pas la même chanson !!

 

DSC_2365

A 50 kms de Sucre, nous sommes allés dans le village de Malagua, communauté appelée Malawa ( d'origine J'alqa) dans une vallée perdue à 3800m d'altitude, au creux des montagnes  .Le village compte 1000 hab avec une école et un centre de soin.

Pour y arriver après 1h30 de piste défoncée, nous avons marché sur une ancienne route Inca, seul moyen d'atteindre le village.

 

DSC_2377 sur la route des incas

DSC_2389

P4070002

P4070006

 

Et là, c'était un autre monde , monde rural avec des habitations traditionnelles, les cultures de blé et de quinoa sur des lopins en pente cernés de murets .

 

 

DSC_2428

 

 

DSC_2430

On a même vu des empreintes de dinausaures datant de 67 millions d'années

 

 

DSC_2435

 

P4070034

 

 

Prochaine étape : POTOSIi, à plus de 4000m d'altitude,appelée la "ville d'argent" mais seulement pour l'argent que l'on exploite dans le Cerro Rico qui domine la ville.

 

DSC_2466  POTOSI et le Cerro Rico derrière

P4120003

P4120004

P4120006 au fond le Cerro Rico est saupoudré de neige!!

 

En fait après trois siècles de faste, cet ancien centre du nouveau monde est aujourd'hui une ville endormie avec un le plus bas PIB du pays après la chute de l'argent et des nombreux pillages des ressources naturelles.

Les 33 églises et couvents, les impressionnantes maisons coloniales et la fabuleuse Casa de la Moneda (où étaient frappées les pièces de monnaie) sont restés figés et pourtant on est séduit par ce qui a résisté au temps.

 

P4110028

P4120012 Eglise SAN MERCED et SAN BENITO

 

Nous avons visité les mines du Cerro Rico avec d'anciens mineurs.

Ce n'est pas une animation pour touriste. Les mineurs acceptent les visiteurs pour faire connaître leurs conditions de vie et leur travail au fond des « socavones », les puits de mine.

Après avoir fait quelques achats pour les mineurs dans le marché d leur quartier

 

P4130011

P4130016

P4130039 quartier des mineurs

 

et avoir revêtu vêtement, casque et bottes

 

 

P4130024 eh non, les casques ne sont pas jaunes cette fois!!

 

 

nous sommes allés dans  une usine de traitement du minerai : extraction d'argent, zinc et plomb. Les conditions de travail …..impensables et des abris précaires

 

 

P4130032

 

P4130072 à gauche, pâte d'argent et à droite les abris

 

 

Mais nous n'étions pas au bout de notre étonnement

Nous partons dans la mine rejoindre des mineurs à 50m de fond

 

P4130044

P4130074

Nous progressons dans des galeries étroites et sans lumière. Il faut parfois ramper et descendre comme on peut !! Aucun puits d'aération n'existe et on respire une poussière nocive tout au long du parcours.

On arrive auprès des mineurs qui remplissent à la pelle des seaux de cuir qui sont tirés par le haut : c'est le moyen âge

Plus loin, 2 mineurs font descendre le minerai dans un wagonnet par une trémie et c'est une explosion de poussière

 

 

P4130056

 

P4130058

 

Régulièrement, on entend la détonation d'une explosion à la dynamite quelque part en dessous!

Nous avons terminé notre périple par une visite au Tio, le dieu de la mine que les mineurs couvrent d'offrandes (coca, alcool, ..) pour leur assurer protection et chance.

 

 

P4130067 

 

Avant de faire partie de la coopérative des mineurs, il faut travailler 3 ans minimum au service d'un mineur pour les boulots les plus ingrats : esclavagisme moderne !!

Quel bonheur de sortir de cet enfer !

 

Après 4 jours à 4000m d'altitude, nous commençons à nous habituer au manque d'oxygène malgré les pentes des rues un peu raides et la pollution des pots d'échappement des collectivos (petits bus )!!

Alors en route vers ORURO et peut-être LA PAZ

 

 

 

28 mars 2015

Dernières aventures au Chili et en Argentine

Nous quittons donc Cachi, un village qui nous plaisait bien parce qu'il a gardé sa simplicité et son authenticité .

Nous arrivons à Salta avec la pluie et les températures ont chuté. Selon les gens d'ici ce n'est pas normal, autant de pluie !!

Salta est une capitale de province, grande ville de 600 000 habitants un peu sophistiquée avec un centre ville assez « chicos » qui a gardé son histoire et des bâtiments de l'époque colonial : la cathédrale basilique rose , le palais Arzobispal

 

P3170002

P3170003

 

le musée national historique et le bâtiment le plus frappant de la ville, l' église San Francisco de couleur magenta et jaune

 

P3170005

P3170012

 

En ville le marché couvert (mercado municipal) ressemble aux souks du magreb avec toutes sortes de marchands d'épices .

Devant une boutique, nous remarquons une file d'attente assez longue : en fait les gens y achètent la fameuse feuille de coca , utilisée pour combattre la faim et la fatigue.  Il est permis d'en posséder uniquement dans les provinces de Salta et de Jujuy mais seulement pour sa consommation personnelle et interdiction formelle d'en avoir sur soi lors du passage des frontières (il paraît que les prisons d'Amérique du sud ne sont pas particulièrement accueillantes!!)

 

Nous continuons sur la Ruta 9 vers Jujuy par le chemin des écoliers sur une route très étroite qui nous emmène entre des montagnes couvertes d' une forêt de type tropical, dense, avec des arbres « poilus » !! En fait les branches sont couvertes d'orchidées et autres plantes invasives. C'est un énorme écheveau de lianes

 

P3180009

P3180011

Au milieu de cette océan vert, un barrage de retenu borde un lac dont les rives sont couvertes de papillons de toute sorte

 

DSC_1931

DSC_1935

 

Arrivée à Jujuy.

C'est une belle ville sympathique , plus simple que Salta, capitale de province la plus haute d'Argentine (1200m) et la plus indienne : on y parle encore le quetchua

 

P3180018

P3180020

Le soir nous trouverons un coin tranquille dans une vallée perdue à une dizaine de kilomètres de la ville, près de l'hôtel des termes de Reyes. Nous pourrons même nous tremper , un peu plus loin, dans une piscine d'eau thermale gérée par une famille

 

P3180031

 

Nous quittons Jujuy pour prendre la Ruta 52, route qui nous mènera vers le poste frontière du Chili :Paso de Jama puis vers San Pedro d'Atacama.

Nous rencontrerons peu de villages sur les 260 kms qui nous attendent

 

Le premier est Purmamarca à 60 kms de Jujuy ; ce village andin à 2200m d'altitude, se tient en dessous du Cerro de los Sietes colores (encore un!!) spectaculaire formation ressemblant au délire en pâte d'amande d'un pâtissier fou !!

P3190022

 

Le deuxième est à  130 kms du premier !! Mais nous y reviendrons

 

La route bitumée grimpe sans interruption depuis Purmamarca à travers un paysage de montagne désolé mais spectaculaire jusqu'à un col à 4170m

 

DSC_1966

DSC_1974

P3190060

 

Un peu d'inquiétude dans cette montée assez raide (2000m de dénivelé en 60 kms!!) car le camion chauffe !! Deux fois Henri est obligé de faire demi tour pour permettre au moteur de de refroidir en descente (et on peut vous dire que faire demi tour sur ces routes, c'est pas coton!!) mais on y arrive.

 

Ensuite la route traverse un plateau occupé en partie par les Salines grandes. Cet ancien lac qui s’asséchât durant l'holocène, forme une croûte de sel de 525 km2 jusqu'à 50 cms d'épaisseur. C'est un contraste aveuglant entre le ciel et le blanc du sel !!

 

DSC_1975 construction de maisons en brique de sel

DSC_1979

P3190069

P3190072 la route traverse la saline

Le long de la route nous rencontrons  quelques vigognes, autre sorte de lama sauvage, plus petit que le guanaco

 

DSC_2011

 

Et donc, à 130kms de Purmamarca, on retrouve un semblant de civilisation à Susques, village de terre rouge avec des maisons en pisé et des rues couvertes de boue rouge suite aux déluges de pluie des derniers jours !! mais avec une pompe à essence et des élévages de lamas à pompons !!

 

DSC_1988 Susques

P3190074

 

On décide de s'y arrêter car des orages tournent autour de nous et ce sera un spectacle incroyable d'éclairs et de grêle pendant toute la nuit.

Cette montée assez rapide dans ces hautes montagnes ne sera pas sans conséquences pour nous : un bon mal de tête et quelques difficultés à respirer pendant 24 heures

 

Au delà de Susques, la route continue jusqu'au col Paso de Jama ( 4230m altitude) et c'est encore un spectacle fantastique

 

DSC_2009

DSC_2024

DSC_2035

DSC_2060

P3200092

 

 

Ce col marque la frontière avec le Chili mais on continuera à monter jusqu'à 4800m !

 

DSC_2156 frontière Paso de jama

 

C'est ensuite la descente vers San Pedro d'Atacama, descente aussi impressionnante que la montée puisqu'on passera de 4800m d'altitude à 2400m en 40kms !!

 

On arrive en vue de ce désert immense bordé de sommets enneigés de près de 6000m dont le volcan Licancabur : on croirait deux images superposées tellement ce décor est incroyable

 

DSC_2076

Descente vers le désert

 

 

 

 

DSC_2074 le volcan Licancabur

DSC_2132

P3210001

 

San Pedro d'Atacama est un gros village perché à 2440m aux maisons d'adobe (brique de terre et paille) qui se love au cœur d'une oasis clairsemée perdue en plein désert d'Atacama.

Le centre piétonnier avec des ruelles en terre,sa petite église pittoresque et sa jolie place ombragée lui conservent un certain charme malgré le grand nombre de touristes du monde entier.

AP3210001 mur de terre et branchage

AP3210005

AP3210009 Eglise en adobe et plafond en cactus

AP3210010 Place centrale

 

La plupart des maisons familiales de la rue principale ont été remplacées par restos, bars, agences de tourisme et boutiques artisanales mais San Pedro est le point de départ d'inoubliables excursions

Nous nous sommes donc laissés tenter par deux expéditions, impossibles à faire nous-même vu l'état des pistes dans le coin et sans guide !!

 

La première expédition : la vallée de la Lune et la vallée de la Mort .

Il y a deux chaines montagneuses dans la région : la cordillière des Andes et la cordillière Domeyko dont fait partie la cordillière de la Sal , celle-ci englobant la vallée de la Mort et la vallée de la Lune , c'est la plus ancienne chaîne du continent américain , antérieure aux Andes !!

La Vallée de la LUNE :

Déchirée par l'érosion , suite à des pluies récentes , elle est recouverte d'étendues blanches semblables à une couche de gel. En fait c'est le sel qui remonte avec l'humidité, car il y a 65 millions d'années, l'océan recouvrait tout !!

 

P3210024

 

Du haut de la Duna Major, le grande dune ,qui sépare deux petites vallées, on aperçoit d'un côté l'amphithéatre, énorme rocher plat et en pente  et de l'autre une crête du haut de laquelle la vue est vraiment lunaire

 

DSC_2105

P3210022  grande dune

 

DSC_2091

Amphithéatre

 

 

 

P3210025

 

 

Quand au site baptisé « Las Tres Marias », il s'agit de trois petites concrétions rocheuses censées symboliser trois représentations de la vierge !! c'était un lieu vénéré par les mineurs de l'époque qui fumaient peut-être un peu trop !!

 

DSC_2085 Les Trois Maries

 

La Vallee de la MORT : c'est un curé belge qui lui a donné son nom qui , à l'origine, était « valle de Marte » (Mars) pour son relief évoquant la planète rouge. Avec le temps Marte s'est transformé en Muerte.

Au cœur de la cordillera del Sal , un petit canyon débouche sur des roches découpées par le vent, avec des lignes de calcaire de couleur blanche qui traversent la roche.

Quand on a la chance de voir ce spectacle au coucher du soleil, c'est encore plus « ébouriffant »

DSC_2124

DSC_2126

Mais le récit de cette expédition ne s'arrête pas là !! Il faut savoir qu'il n'y a pas eu une goutte de pluie depuis 2 ans dans le coin. Eh ben..  c'était compter sans les Blum parce que le jour de notre visite , lors de l'ascension de la grande dune, nous avons eu un superbe orage avec éclairs, pluie et grêle !!

Obligés de s'abriter comme on pouvait de la grêle, on a tous regagné les véhicules en courant.

P3210027 Il grêle un max!!

En courant, notre guide s'est fait une entorse assez violente. Il devenait urgent de l'emmener chez un médecin !!Mais c'était pas fini car la terre n'absorbant pas l'eau, des torrents de boue ont emporté la piste : impossible de passer avec le véhicule

 

DSC_2120

Le chauffeur fait alors demi tour pour emprunter une autre piste qui était … fermée par une barrière cadenassée !!

Le temps d'appeler quelqu'un qui puisse l'ouvrir, un autre torrent de boue coupe cette autre piste. Le chauffeur a réussi à traverser ce torrent tant bien que mal mais un peu plus loin, il s'est embourbé : tout le monde descend pour pousser

 

P3220032

P3220074

 

Nous avons quand même pu aller voir le coucher de soleil sur la Vallée de la Mort après avoir confier le guide à .. l’hôpital !!

En rentrant de nuit, au village, c'était un peu l'apocalypse : la pluie avait détrempé toutes les rues qui se sont transformées en cloaques , il n'y avait plus d'électricité ; c'était assez sportif de regagner le camion !!

Il faut dire que nous avions garé le camion au fond d'une ruelle près d'un Rio qui commençait sérieusement à monter !!

Le ciel s'est enfin dégagé et nous avons eu droit à un spectacle inoubliable de milliards d'étoiles

 

La deuxième expédition : les lagunas escondidas (petits lacs isolés).

Après 70 kms dans le désert sur une piste détrempée , on arrive au milieu de nulle part dans un endroit où se sont formés six trous d'eau très très salée.

Quand on s'y baigne, on flotte comme des morceaux de liège et après ce sera une douche assez sommaire !

P3220043

P3220047

P3220058

P3220071

 

Il y avait encore beaucoup de lieux à découvrir dans le coin mais les conditions météo ont continué à se dégrader.

Impossible de trouver des cartes routières récentes du Chili pour savoir si on pouvait passer du Chili en Bolivie plus au nord !!

On décide donc de revenir à Purmamarca en Argentine par le même chemin .

 

De là nous visitons la Quebrada de Humahuaca, un canyon de 170 kms dominé par des montagnes qui, avec l'érosion, révèlent d'étonnantes formations et une gamme de couleurs en vagues ondulantes

 

DSC_2169

 

La vallée est ponctuée de localités indiennes :

 Uquia : avec son église du XVIIème siècle qui abrite une collection de neuf peintures , représentation étonnante d'anges arquebusiers, parés d'armes coloniales


DSC_2177

 

Huacalera : passage du tropique du Capricorne (23° 27' 3'' latitude sud) marqué par une borne derrière laquelle se trouve un cadran solaire lieu où s'organise la fête du soleil au solstice d'été

P3260017

 

Humahuaca : la plus grande localité de la vallée avec ses rues pavées, ses boutiques d'artisanat équitable, sa cuisine locale typique (locro et ragoût de lama) et ses vendeuses de coca. C'est certainement le village le plus typique de la région

 

P3250009

P3250011

P3250037

 

Nous avons enfin trouvé des cartes routières correctes dans une librairie de Jujuy et nous sommes maintenant sur la route de la Bolivie par le poste frontière Salvador Maza

Le prochain blog ….. cela dépendra de ce que nous trouverons en Bolivie !!

 

 

17 mars 2015

Au nord ouest de l'Argentine

Pour aller à San Luis, nous avons pris le chemin des écoliers qui nous a emmené dans le Parc Las Quijadas où l'érosion met en scène des formes incroyables dans les falaises de roche rouge

P2250005

P2250012

On a même eu la visite de ces animaux bizarres : les marras (appelés ici les lièvres des montagnes)

 

P2250020  un petit qui tête sa mère 

 

San Luis  est une ville moyenne de 250 000 habitants

Elle est agréable avec sa place arborée,

P2260029

son casino impressionnant,

P2260025

et, pas de chance, l'église et la cathédrale étaient fermées pour cause de rénovation !

Mais nous avons surtout rencontré la famille de Marta, notre professeur d'espagnol.

 

P2270040

Nous avons été accueillis ,pendant une semaine, comme des amis de toujours : Lauro, le papa, toujours en mouvement, Olga , la maman, qui fait des empanadas à se damner , Matias, le « petit » frère qui nous a accompagné tout au long de notre séjour .

Nous avons aussi rencontré le reste de la famille autour d'une parilla chez Eléonora et Eduardo.

Malgré un temps pluvieux une bonne partie de la semaine, tout ce petit monde nous a fait découvrir la région de San Luis :

Les Salines :

P2280010

P2280014

 

 

 

 

 

 

 

La Florida : le barrage avait du mal à gérer les dernières pluies diluviennes

P2280029

Une mine d'or ( on a bien cherché mais il ne restait rien!) : a été exploitée d'abord par des allemands puis par des anglais au début du 20ème siècle. Les conditions de travail étaient tellement dures que l'espérance de vie des mineurs était de 35 ans!!

 

P3010072 

Merci la famille GODOY !!

 

En continuant notre périple vers le nord, dans la province de Cordoba, d'autres surprises nous attendaient.

 

 

A Mina Clavero, des artisans exposent leurs poteries traditionnelles en terre noire

P3050022

 

 

 

 

 

 

 

Sur la Ruta de las altas cumbres, un paysage de pierres couvertes de mika brille au soleil

P3050023

mène à Nacimiento del Rio, lieu de nidification des condors qui ne se montreront pas ce jour là 

La région de Cordoba a été très touchée par des inondations , suite à une pluviométrie anormale pour la saison et beaucoup de routes sont coupées.

Nous devons changé notre itinéraire mais le hasard nous fait découvrir des lieux plutôt sympathiques comme le balnéario municipal de Cosquin 

P3060034

ou encore un musée de la moto à Cruz del Eje qui a enchanté Henri

 

P3060038

En fait le propriétaire de ce musée est un collectionneur compulsif et nous avons découvert tout un tas d'objets anciens dont cette première pompe à huile de Shell, dont le sigle était la croix gammée (à l 'envers ) des allemands !! qui a ensuite été recouvert pas la fameuse coquille après la seconde guerre mondiale.

 

 

P3060046

 

Après toute cette pluie,il fait une chaleur d'enfer. Pas un arbre pour l'ombre et la plupart des rios sont à sec !!

Notre but est donc de rechercher un lieu pour se rafraîchir et se tremper les fesses. Et, miracle, nous trouvons ce rio tant espéré à Villa Soto où nous resterons quelques jours à profiter du temps qui passe ! (malgré les moustiques qui nous ont retrouvés)

Lavage de cheveux et rasage obligatoires:

_copie-0_DSC_1911

P3070051

 

La chaleur s'accentue (38°C à l'ombre) mais il faut bien continuer notre voyage

Nous retrouvons la fameuse Ruta 40 (qui va de Rio Gallegos jusqu'au nord de l'Argentine) à quelques 4000kms de son début et nous entrons dans la province de Rioja

Nous évitons toujours les villes importantes et donc pas d'arrêt à la Rioja.

Plus on va vers le nord, plus il fait chaud et plus les villages sont pauvres

P3100078

 

Nous faisons une halte au musée archéologique de Hualco, près de San Blas , qui raconte l'histoire des indiens aguabas, natifs de cette région et qui , pas de surprise, adorait le dieu de l'eau !!

P3100081

Un jeune guide nous a fait découvrir des vases funéraires , couverts de peintures traditionnelles, dans lesquels on « pliait » les corps des personnages importants dans la position du foetus. Ces vases étaient généralement ronds pour représenter le cercle du cycle vie-mort-nouvelle vie.

P3100083

P3100104

Et en plus, à côté de ce musée, un rio rafraichissant nous attendait !!

 

Nous voilà maintenant dans la province de Catamarca, à Londres (mais sans Big Ben !!

Ce village a été le premier village crée par les espagnols au XVI eme siècle. Et comme c'était le moment du mariage du futur roi Philippe II d'Espagne avec Marie Tudor , anglaise, ce village s'est appelé Londres , en hommage à la future mariée !

A quelques kilomètres de là, à El Shinkal, existe un site de ruines incas géré par des familles diaguitas, natifs des lieux.

Ce site faisait partie d'un vaste empire inca dont le centre était Cuzco.

Notre guide est elle-même native des diaguitas et nous explique un peu ce lieu qui lui est cher !

P3110122

P3110130

P3110140

P3110143

 

 

 

 

 

 

 

Toujours à la recherche d'eau, nous atterrissons après quelques kilomètres de piste dans la montagne, aux thermes de Hualfin. Enfin, thermes est un bien grand mot pour décrire 2 cabines rudimentaires avec chacune un petit bassin qui est rempli d'une eau à 36°C. Mais quand on a chaud, on n'est pas difficile

P3110173

P3110174

 

Et maintenant en route vers Cafayate, province de Salta, après un petit coup de fil à Mamie

P3120011

Sur la route nous prenons en stop une institutrice qui rejoint sa classe à 73 kms de là.Il n'y a pas de courant dans son village depuis 4 jours et tous les transports sont arrêtés ! Elle a une classe de 6 élèves de 6 et 7 ans dans un coin paumé de la montagne. Et y en a qui se plaignent !!

Cafayate est la deuxième région viticole de l'Argentine par la qualité, implantée dans un cadre verdoyant de vignes avec en arrière plan d'imposantes montagnes.

C'est une petite ville (20000 hab) tranquille avec une place entourée de terrasses de bars et de restaurants, ce qui est assez rare en Argentine et bien sûr une église remarquable

P3120035

 

Par contre, côté rio : pas terrible. On finit par trouver des trous d'eau dans une communauté Diaguitas qui nous propose leur camping... enfin un endroit un peu près plat avec les toilettes et douches dans leur propre maison. Le lieu était un peu limite mais ils nous ont fait écouter de la musique traditionnelle de leur communauté qui nous a emmenés dans leur histoire!!

 

P3120038

P3120042

P3120043

 

A la sortie de Cafayate, vers Salta, on traverse une zone sauvage, Quebrada de Cafayate, canyon bordé de formations rocheuses surréalistes, sculptées par le rio de Las Conchas dans une fascinante polychromie allant de l 'ocre rouge au vert foncé

P3130051

P3130063

 

Cafayate est aussi réputée pour être la porte d'entrée des Valles Calchaquies, régions reculées avec des paysages incroyables, des ateliers traditionnels et des maisons en pisé.

Les maisons fabriquées en brique de terre et paille, sont recouvertes d'un toit lui même en terre. Maintenant certaines ont des capteurs photovoltaiques !!

P3140123

P3150151

 

Dans ces vallées, les indiens diaguita (aussi appelés calchaqui) ont opposé une résistance farouche à la domination espagnole qui se terminera par une massive déportation des indiens vers Buenos Aires !!

En route pour Cachi, petite bourgade des Valles Calchaquies ,nichée au cœur de majestueuses montagnes, à 2200m d'altitude

Pour y arriver, il faut quand même passer un col à 3300m au dessus de vallées incroyablement vertes, sur une route en lacet pas toujours très rassurante et parfois en terre et dans les nuages restés accrochés

P3140108

P3140111

 

En haut du col, nous sommes accueillis par un bébé lama de 10 mois et quelques artisans qui vendent leur production : fromages (excellents), saucissons, bijoux en pierre .

P3140112

 

De l'autre coté du col, c'est un autre monde : le désert et des cactus chandelle

(appelés cardons!!)

_copie-0_DSC_1929

P3140117

 

Un petit cours sur ces cactus : sur 80000 graines, une seule donnera un cactus.

Il faut qu'elle ait la chance d'atterrir à l'ombre d'un buisson rachitique qui retiendra un peu d'humidité. Et c'est pas fini ! Le début de croissance est laborieux : en 10 ans, le cactus ne fait que 5 cms . Il garde l'eau grâce à ses épines et à de très longues racines .

C'est assez impressionnant de rencontrer des cactus de 10 mètres !!

 

A l'entrée de Cachi les habitants font sécher des piments doux

P3140129

 

Cachi est la plus importante bourgade du coin.

C'est un endroit agréable avec des journées chaudes et des nuits fraîches.

Avec ses maisons blanches, ses pavés, ses places tranquilles et ses habitants au type indien assez prononcé , Cachi nous a vraiment plu.

P3140133

P3150167

P3150155 vendeur d'empanadas

 

Il y a aussi un superbe musée qui montre clairement l'évolution des populations locales et les différents changements suite à une première invasion inca au XV ème siècle et une autre invasion espagnole au XVI ème siècle

 

P3140139

P3150165

 

Le dimanche soir, juste avant la messe, des religieuses et des jeunes font de la musique et chantent sur le parvis de l'église. C'est très joyeux et efficace car l'église était archi pleine !!

P3160001

 

Maintenant nous sommes en route vers Salta avant de rejoindre les déserts du nord du Chili puis de la Bolivie

Nous reprenons la même route mais cette fois le soleil n'est pas au rendez-vous !!

P3160014

 

C'est çà l'aventure !

 

Publicité
Publicité
2 mars 2015

Bienvenue chez les MOAI

 

Donc, nous pensions passer une semaine tranquille à Los Molles , sur la côte pacifique au nord de Valparaiso au Chili, mais finalement elle sera bien remplie.

Nous avons installé le camion tout au bout de la baie et le soir, un petit feu avec un maté, çà fait du bien!!

 

 

P2110004

 

 

Il vaut mieux se balader sur la plage le matin avant midi : il n'y a personne et on voit arriver les barques des pêcheurs qui nettoient leur poisson sur place (congres, poulpes, crabes..)

 

 

P2110009

 

P2110010

 

 

L'après-midi  les gens arrivent ….. en masse !!

P2130023

 

 

Alors après la sieste, obligatoire, nous nous promenons un peu plus loin,au bord de l'océan

 

P2110026

 

ou bien avec Pablo, le responsable du camping, qui nous emmène pour une découverte de la flore dans la montagne. Nous y rencontrons les gardes à cheval du parc, des types très sérieux !! Attention, on rigole pas avec le règlement et , la veille , Pablo a du les prévenir de notre ballade !

 

 

P2130012

 

 

Dans la montagne, les buissons se trouvent en bas et les arbres en haut, c'est-à-dire le contraire de chez nous :tous les matins, les nuages venant de pacifique restent accrochés quelques heures sur les sommets qui profitent alors de l'humidité alors que , en bas, c'est une sécheresse permanente. Et donc tous les matins, on se lève avec la brume qui disparaît assez rapidement

 

 

P2130005

 

 

Il est temps maintenant d'aller à Santiago pour prendre notre avion.

Nous faisons un dernier tour au bord de l'Océan qui se réveille et c'est un spectacle dont on ne se lasse pas.

 

P2140030

 

 

On laisse donc notre camion se reposer à l'aéroport et ,après 5 h de vol et 2h supplémentaires de décalage horaire, nous arrivons à l'île de Pâques dont le nom officiel est : RAPA NUI , ce qui veut dire le nombril du monde !!

 

P2150039

 

 

Et c'est le début d'une semaine incroyable dans une île géniale .

Nous avons choisi de prendre une demi pension chez un habitant de l'île et nous voilà dans une case bateau chez Tita et Lionel qui nous accueille comme des amis de toujours. Le jardin est luxuriant et plein de fleurs

 

La vue du jardin par la porte fenêtre e notre case

P2160074

La case bateau en forme de bateau renversé la case bateau

Lionel est français et installé à Rapa Nui depuis 20 ans et Tita est de pure souche pascuane !

Lionel est aussi guide officiel et nous propose de visiter « son » île en dehors des sentiers battus : on est tombé sur LE rebelle de l'île qui a sa propre version des mystères de l'île avec des arguments complètement à l'opposé de la version des scientifiques ce qui va nous ravir !

 

L'île n'est pas très grande : 100 kms sur 23 avec une seule ville : Ranga Roa (la grande baie) et quelques routes bien entretenues

Elle est complètement isolée : la première île voisine est à 2000 kms et Tahiti à 5000kms et a la forme d'un triangle isocèle avec un volcan à chaque pointe

 

 

P2200015  cratère de volcan où certaines personnes vont chercher leurs plantes médicinales

 

 

C'est donc une île volcanique, avec un bord de mer de pierres basaltiques noires très découpé , couverte de landes verdoyantes et de petits murets de pierre ce qui rappelle un peu l'Irlande

 

P2160012

 

L'intérieur de l'île est couvert d'environs 80 cônes de volcans couverts de verdure. Il ne reste pas beaucoup d'arbres sur l'île : un peu de bois de fer, eucalyptus et palmiers, tous importés par les colons.

P2180124

 

Ranga Roa, qui signifie grande baie, où habite la majorité des 6000 habitants, est une petite ville nonchalante où la chaleur est tempérée par un vent très agréable.

 

 

Tous les jardins sont remplis de fleurs exotiques (frangipanier, hibiscus, oiseau de paradis, canas, porcelaine)

La majorité des denrées sont importées du Chili , soit par avion , plusieurs fois par semaine, soit par bateau (2 ou 3 fois par mois) ce qui explique que le coût de la vie est élevée, très élevé !!

Mais il ya des petits producteurs qui  proposent les ananas locaux , pastèques, melons et on peut trouver du poisson au port.

P2150059

 

P2200023

 

 

 

 

 

 

 

 

P2180121

 

 

Quelques maisons traditionnelles ont été reconstituées : elle sont en bois et paille en forme de bateau renversé

 

 

 

 

 

 

et pour continuer dans la tradition, des lieux de cérémonie sont encore utilisés (et pas pour les touristes)pendant la fête de l'île dont un , en particulier, qui contient une pierre ronde, appelée « le nombril de l'île » entourée des 4 points cardinaux et qui indique que Rapa Nui est bien le nombril du monde !!

P2170056

Cette pierre centrale, selon une légende orale, aurait été apportée par le premier roi de l'île ors de son arrivée sur cette île alors inconnue

 

Mais tout le mystère de l'île est dans les MOAI, ces géants de basalte, couchés ou debout, avec ou non des coiffes en stuc rouge (pukao), disséminés dans toute l'île.

Il y en a 890 répertoriés et peut-être encore plus de 100 enfouis

DSC_1830

 

P2210084

 

Le plus petit fait 1m10 et le plus grand 20m et 40 tonnes !!

 

Et c'est le début d'une longue suite de « peut-être »

En résumé, on ne sait pas comment ils ont été construits et mis en place, ni pourquoi ni quand . On sait seulement que les premiers navigateurs occidentaux les ont découverts pratiquement tous couchés, face contre terre dans certains endroits de l'île !!

 

La version « officielle » retenue par certains scientifiques est la suivante : ils ont été construits entre l'an 900 et 1400 pour représenter les ancêtres de chaque tribu qui protégeaient les récoltes et la pêche. Suite à l'exploitation abusive du bois et à la croissance de la population, les tribus se sont fait la guerre et abattu les Moai des autres tribus pour les affaiblir. Cette dernière période correspond à l'arrivée du culte du dieu unique représenté sur terre par l'homme oiseau et qui expliquerait l'arrêt de la construction de Moai

 

Mais beaucoup de choses restent inexpliquées :

        Pourquoi les trouvent t-on par 7 ? ou 8 ?

 

DSC_1905

 

P2190183

 

 

         ou bien seul ?

 

P2160030

 

 

     ou carrément par 15 , dos à la mer, dans le lieu incroyable de RANGARIKI

DSC_1878

 

P2170061

 

P2210057

 

 

Tous sont tournés vers la terre et seul un groupe de 7 est tourné vers la mer: pourquoi ??

Si les pascuans avaient vraiment fait tomber les Moai, pourquoi les Moai couchés ne sont pas en mille morceaux et pourquoi les coiffes sont restées sagement à côté?

 

P2170054

 

 

Des questions, on en trouve des dizaines .

Alors , sans chercher les réponses, on se laisse emmener par ce mystère en se baladant en scooter dans des endroits de l'île qui nous laisseront des souvenirs inoubliables :

La plage ANAKENA : la plus grande des 2 seules plages de l'île avec son sable blanc, ses cocotiers, l'océan si transparent et 7 MOAI dont 4 coiffés, un vraie carte postale!

P2170036P2170045

 

 

P2170037

 

P2170039

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ou encore sur le versant d'un volcan ,  la carrière où étaient taillés les Moai avec ses « gardiens » placés tout le long d'un chemin

DSC_1871

 

 

DSC_1889

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

et où on a découvert les plus grand de tous , 20m, couché et qui n'a jamais été extrait

 

P2170093

 

 

Juste encore un peu de rêve avec cette légende de l'homme oiseau :

Chaque année, au moment de l'équinoxe du printemps, les prêtres demandaient à chaque tribu de présenter un « champion ».

Le premier champion qui rapportera un œuf d'hirondelle entier désignera le prochain homme oiseau, chef des chefs, qui gérait l 'île et ses habitants pendant une année.

Le seul problème était que ces œufs d'hirondelle se trouvaient dans une île un peu éloignée de la côte et qu'il fallait descendre la falaise de 30m en roche volcanique de la côte, traverser le bras de mer à la nage entre la côte et l'île (avec quelques requins), grimper dans l'île, parfois attendre des jours les premières pontes et revenir par le même chemin avec l'oeuf ... entier!!

 

P2180132

 

 

Voilà, on est rentrés avec des étoiles plein les yeux , des légendes plein les oreilles et du rêve plein la tête.

 

Nous allons maintenant à San Luis, en Argentine, rendre visite à des amis et nous tremper dans une famille argentine

 

 

 

 

 

 

10 février 2015

Entre Mendoza et Valparaiso

 

Nous continuons notre remontée vers le nord par la fameuse Ruta 40 qui va de Ushuaia à la frontière avec la Bolivie (plus de 4000 kms)

 

Un premier arrêt au pied du volcan Copahue nous fait découvrir des petits geysers d'eau sulfureuse bouillante et un complexe thermal proposant des bains de boue verte : Pas eu envie d'essayer !!

 

 

P1170075

 

des fumerolles un peu partout

 

C'est ensuite 500 kms de paysages désertiques avec quelques oasis plantés de peupliers le long des rios. Il fait très chaud et l'ombre est rare. Mais c'est aussi la beauté de l'érosion avec ses formes et ses couleurs inimaginables


P1210012

 

 

Entre Chos Malal et Malargue, nous traversons le rio Grande et nous quittons la patagonie avec une pointe de tristesse

 

Nous nous installons une semaine à Malargue qui nous réserve pas mal de belles surprises. D'abord la chaleur se calme un peu et une petite pluie est la bienvenue (à bas la poussière!!). Puis visite de lieux incroyables :

    Pozo Los animales : le puits des animaux . Les eaux souterraines ont creusé des cavernes qui se sont effondrées   

 

DSC_1794

 

   Laguna Nina Encantada : petit lac vert émeraude auquel est attaché la légende de la princesse Elcha, qui pourchassée, s'est réfugiée dans le lac et dont on peut voir parfois le reflet 

 

 

DSC_1798 (2)

 

 

   et surtout le Parc Payuna, 4500km2 qui contient environ 800 volcans avec ses paysages de terres noires, les coulées de lave figée mais aussi des déserts de couleur

 

P1220025

P1220040

Le cratère d'un volcan

Une faille créée par le volcan qui a permis au Rio Grande de s'y installer

 

 

Nous avons donc retrouvé nos amis argentins Hugo et Estela à San Rafael, ville moyenne  entourée de vignes et de vergers au sud de Mendoza. Ils pensaient nous recevoir dans leur maison de campagne mais un incendie a détruit le toit il y a un mois et nous sommes donc restés en ville !!

La première nuit il y a eu une alerte de tempête avec grelons : nous avons donc emmené le camion dans un parking couvert de la ville. Nos amis nous ont invités à partager un asado mais comme le parking  fermait à 21h,nous ne pouvions plus sortir le camion et donc nous avons dormi … dans le parking !! et tout çà pour une fausse alerte. Super nuit !!

Le lendemain Hugo nous a emmenés voir la vallée du rio Atuel, seul endroit ombré du coin !!

Le bruit de la ville et la chaleur accablante nous ont fait fuir au bout de 3 jours ! Mais l'acceuil a été chaleureux et nous les remercions

 

 

Henri et Hugo

 

Le lac Atuel

 

 

En partant de San Rafael, nous n'avions qu'une envie, trouver de la fraîcheur et donc partir dans la montagne

 

 

P1250008

 

P1290080

 

 

Et nous voilà à Uspallata, à 1700m , petite ville sur la route du chili, oasis de peupliers dans une vallée désertique plantée de cactus énormes où nous restons une semaine

 

 

P1300003

 

P1300007

 

 

 

Les sommets polychromes qui l'entourent rappellent tellement les montagnes d'Asie centrale que Jean-Jacques Annaud y a tourné le film « Sept ans au Tibet »

foto dsc1815, P130041, 0044, P130014, 0012

 

Cerro de 7 colores

 

P1300012

 

P1300014

 

P1310041

 

P1310044

 

 

Des amis de Romans , qui passent un mois en Argentine et au Chili, nous donnent rendez-vous à Isla Negra, au Chili, début février.

Nous traversons les Andes de Uspallata jusqu'à Los Andes entourés de montagnes de plus de 4000m jusqu'à rencontrer l'Aconcagua, 6962m, le plus haut sommet de l'Amérique du sud : MAGIQUE !!

 

 

Une ancienne voie de chemin de fer traversait les andes avec ses tunnels en bois!

 

Le fameux Aconcagua

 

Cimetierre andin à la mémoire des alpinistes mort lors d'ascensions

 

Los penitentes : cela ressemble à une procession de pénitents et la station de ski au pied

 

 

Nous passons la frontière avec le chili par un tunnel et de l'autre côté, une file ininterrompue de camions attendent . 3H plus tard, nous entrons au Chili !! C'est le seul poste de passage avec une route correcte !!

 

 

petite file d'attente à la frontière

 

De l'autre côté, 25 virages en épingle pour redescendre!!

 

 

C'est beaucoup moins facile de dormir dans la nature au Chili car tout est barricadé ; Aucun chemin ne nous permet de sortir des routes principales. Même le seul Parc national du coin ferme la nuit !!

 

Comme on prend l'avion pour l'île de Pâques à Santiago le 15 février,

on décide de rester dans la région de Santiago et de Valparaiso et d'aller au bord de l'océan Pacifique.

Nous visitons un petit port de pêche au sud de Valparaiso, Quintay qui était connu pour son usine de découpage des baleines la plus importante de Chili jusqu'en 1965 !! Les batiments ont été restaurés pour devenir un centre d'information pour la protection des espèces marines !

 

 

Quintay

 

P2030034

 

 

Mais nous avons un peu oublié que c'est la période de vacances et que Février , c'est notre mois d'Août !!Toutes les plages sont bondées et impossible de s'y arrêter.

La plus connue, Vina del Mar , est à 10 minutes de métro de Valparaiso !!

 

 

Vina del mar

 

P2070021

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous passons alors quelques nuits à l'intérieur des terres dans des campings chers et sales et nous sommes inquiets pour la suite.

Nous retrouvons les amis de Romans, Maryse et Pierre à Isla Negra, pour visiter la maison de  Pablo Neruda  où il a écrit une partie de ses œuvres. On était bien contents de retrouver des gens d'chez nous!!

 

 

P2060006

 

Et quelle maison : entièrement tournée vers la mer et dont l'intérieur ressemble à un bateau , tout en bois,avec ses portes étroites, la collection de têtes de proue et d'autres collections improbables (masques indonésiens, bateaux dans des bouteilles, insectes...)

 

 

Superbe vue de le fenêtre de la chambre de Pablo Neruda

 

Dans la cour

 

 

Nous avons ensuite continué notre découverte de la côte dans l'espoir de trouver un coin sympa mais le tourisme de masse nous fait fuir.

Nous avons fini par dénicher à Los Molles, au nord de Valparaiso, un camping au bord de mer, éloigné des foules et tenu par un personnage très sympathique qui parle un peu français. OUF !!!

Fotos P2070027, 208008

 

P2070027

 

Vue du camion : la paix!!

 

 

 

 

La côte est sauvage et des chemins nous emmènent dans des lieux incroyables couverts de cactus comme cet endroit où la force des vagues fait jaillir l'écume à plusieurs mètres de hauteur dans un entonnoir naturel

 

cascades de cactus

 

P2090043

 

Trou du souffle de la mer : le Puquen

 

 

Nous décidons de rester là , au calme, jusqu'à notre départ pour l'île de Pâques !!

 

 

 

21 janvier 2015

Autour des LACS

Enfin nous avons quitté l'île de Chiloe le 30/12 , sans beaucoup de regrets mais pas encore le Chili

 

Nous voilà à Entre Lagos, petite ville au bord du Parc Puyehue sur la route de la frontière avec l'Argentine. Il ne fait toujours pas beau et un peu froid, ce qui nous décide à aller faire un tour dans les thermes « Aguas Calientes » qui se trouvent dans le parc. Vu le temps, on préferre la piscine intérieure et non le bassin extérieur

 

PC310002

PC310004

 

Nous fêtons le réveillon , garés dans le jardin du garde absent avec 12°C dans le camion et un vin blanc chilien tellement mauvais que nous devons le jeter (mais tout cela dans la bonne humeur !!) et le premier jour de l'année, avec le retour d'un soleil timide, nous partons en ballade pour la découverte des nombreuses chutes d'eau et une belle petite grimpette vers un point de vue inoubliable sur le volcan Puyehue dont la dernière éruption a eu lieu en 2011

 

P1010006

P1010021

  Le volcan PUYEHUE

Le lendemain ,nous passons le frontière avec l'Argentine dans un paysage bizarre , couvert des cendres du volcan à perte de vue

 

P1020037

et nous arrivons à Villa Angostura , au bord du lac Nahuel Huapi, où , après ces mois de tranquilité, nous sommes surpris de trouver BEAUCOUP de monde : c'est une station balnéaire réputée , agréable avec ses maisons en bois et , bien sûr, avec des prix de station balnéaire !! En plus il fait très beau et très chaud. Eh oui, çà y est , les argentins sont en vacances et le mois de Janvier est un peu comme notre mois d'août !!

P1020043

Une péninsule relie la ville à un parc protégé couvert d'une belle forêt d'arrayanes, arbres à l'écorce couleur canelle , où on peut se promener loin de l'agitation de la ville

P1030047

 

Nous continuons vers le nord par la fameuse route des 7 lacs ,

un des 7 lacs

recommandée par tous les argentins que nous avons croisés pour arriver à San Martin de los Andes et le 7ème lac, le lac Lacar , qui malgrè la température de l'eau (16°C), nous invite à des baignades (rapides !!)

 

P1040059  la plage de San Martin au bord du lac Lacar

Le petit bruit du camion, entendu par Henri, est devenu assourdissant et nous payons l'addition de notre excès de pistes .

Bilan : changement des rotules, du roulement de l'autre roue et du joint de sortie de boîte et rencontre d'un nouveau garagiste, Luciano

Mais toutes les pièces et 8 heures de main d'oeuvre : 200€, un vrai plaisir

P1050062  le garage de Luciano 

En attendant les pièces, nous nous installons pendant 4 jours, dans la réserve des mapuches, les indiens locaux, qui sont toujours des éléveurs – cueilleurs et qui vivent dans des petites fermes construites avec les moyens du bord au bord des rios ou des lacs dans des lieux où la nature est respectée

Ferme Mapuche avec sa palissade en bois

Playa Bonita chez les Mapuches

 

Nous voilà repartis dans un camion pratiquement neuf !!

Nous avons pu appeler nos amis argentins, rencontrés il y a 3 mois dans le nord , qui nous invitent à les rejoindre à Moquehue, où ils gèrent des cabanas (gites)

La route est à la fois difficile avec ses pistes poussiéreuses et magnifique car nous sommes à 800 mètres d'altitude avec des paysages différents à chaque virage et toujours au bord d'un cours d'eau

 

Sur la route d'Alumine

P1100018

Halte du soir au bord du rio Alumine

Juste un peu de poussière!!

Nous arrivons sur un premier lac, le lac Alumine, bordé de forêts d'araucarias, arbres endémiques de la Patagonie qui peuvent vivre jusqu'à 400 ans.

L'arbre "mâle" porte des fruits marrons et l'arbre "femelle" des fruits verts.

Dans ces fruits on trouve des pignes comestibles mais 5 fois plus grosses que celles que l'on connaît chez nous

DSC_1716

P1110040

 

et juste derrière ce lac, le lac Moquehue avec son bourg d'une centaine d'habitants

Nos amis tiennent des gîtes au bord de ce lac dans un endroit de rêve et très isolé

Les gîtes

En face des gîtes

Les eaux sont cristallines avec des centaines de truites de belle taille qu'on peut voir nager à 15 mètres de fond !

DSC_1726

Nous sommes accueillis comme des membres de leur famille .

Et c'est une semaine inoubliable avec:

- la gastronomie argentine (chivo : chevreau au feu de bois, Pollo al disco : poulet mijoté avec tomates, oignons, pruneaux et vin blanc)

Chivo: grillade de cabri

Poulet au disque : le disque est la forme de la poêle utilisée pour la cuisson

 

(le chivo avec le papa d'Adriana et leur ami Raul et le pollo al disco)

  

  • ballade à cheval dans une énorme forêt d'araucarias

  • P1130063

  • baignades et bateau 

  • P1140028

  • un peu de boulot pour Henri 

  • P1160044

  • plongée sous marine

  • P1160048

  • ballade dans le parc Lunin avec ses cascades

  • DSC_1765

 

Mais il faut bien repartir et nous avons envie de reprendre la route

Prochaine étape chez d'autres amis argentins, rencontrés vers Ushuaia

et qui ont une maison de vacances à San Rafael , sur la route de Mendoza

 

 

9 janvier 2015

Charlie Hebdo

En ouvrant notre messagerie, ce matin, après 4 jours sans connexion,quelle stupeur d'apprendre l'épouvantable attentat contre Charlie Hebdo.

Vous avez été nombreux à nous envoyer un mail pour nous avertir avec , tous, la même indignation, incompréhension et révolte.

Tristesse aussi et inquiétude

C'est avec Charlie que nous avons commençé à avoir une conscience politique, avec les outrances de Choron, les textes de Cavanna, notre père spirituel, toujours à contre courant des idées conventionnelles et les clins d'oeil des dessins de Cabu. Souvent dérangeant, parfois trop, Charlie a toujours défendu la liberté d'expression.

Nous n'imagions même pas ce qui doit se dire en France.. Pour nous cet attentat est aussi une caricature.

Nous sommes TRISTES

5 janvier 2015

Un petit tour au CHILI

Hola,

Cà y est : nous avons digéré le vol de notre ordinateur et nous l'avons remplacé. On peut donc continuer notre voyage avec vous.

Après El Chalten et l'incroyable glacier Perito Moreno, nous voilà en route vers le nord, Esquel ,qui n'est pas la porte à côté : 1200 KMS !! que nous ferons en 3 étapes

Le vent est incroyable 

 

PC120006

 

Nous ne nous arrêtons pas à El Chaltel par raz le bol du vent et du froid, mais on aperçoit de loin le Fitz Roy, sommet bien connu des montagnards aguerris !
Foto DSC1563

le Fitz Roy c'est la pointe à droite!!

 

140 kms de mauvaise piste s'ajoutent au vent et au froid !!
Nous avons croisé un camping car en panne, vide et abandonné, sur le bord de la piste et çà remet les pendules à l'heure !!

En plus le paysage est assez morne mais nous avons passé de bons moments avec quelques auto stoppeurs, tous français et en particulier avec Renan et Tamara, couple à pied avec des énormes sacs à dos qui nous ont accompagnés une grande partie de la route qu'on espère bien voir arriver un jour à la maison . Bonne route les copains !

 

Nous voilà tous à Esquel et le Parc Los Alerces, du nom de ces arbres légendaires qui sont parmi les plus vieux de la planète (jusqu'à 4000 ans)
On a même droit à quelques jours de soleil ! Nous y passerons 5 jours

 

PC170063

Esquel n'est pas une ville particulièrement intéressante mais ses vitrines de vêtements d'été avec les décorations de Noël nous ont beaucoup amusés

PC180083


Par contre le Parc est magnifique. Des prairies couvertes de lupins de toutes les couleurs,

PC160028

plusieurs lacs aux eaux transparentes,

PC170046

des sentiers de ballade dans des forêts d'alerces, de canas (bambous), de cyprès aux racines gigantesques,

des petites plages accueillantes

 

PC160041

et une belle rencontre avec une famille de purs bretons : le fougueux William, la tranquille Anne, le découvreur Kilian et Swan, la petite dernière avec qui nous avons pu échangé et avec lesquels nous aimerons continuer à échanger. 

Le 20 Décembre, nous partons à Chaiten , au Chili ,car le 23 décembre nous avons réservé le bateau pour l'île CHILOE.
Pour aller de Esquel à Chaiten, ce n'est pas si simple : après le passage de frontière c'est 200 kms sur la carretera australe, une piste de 500 kms qui parcourt tout le sud du Chili, réputée pour ses difficultés .

PC200103


Mais quel paysage incroyable, dans des gorges saturées d'humidité avec une végétation digne des zones amazoniennes, sur une piste noire d'un sol volcanique, avec des torrents et des cascades partout et pourtant on y trouve quelques petites fermes isolées de tout mais aussi des cyclistes fous

Rhubarbe sauvage

Chaiten est une petite ville courageuse qui tente de se reconstruire après l'éruption du volcan Chaiten en 2008
On y voit encore beaucoup de maisons détruites ou embourbées suite au changement de lit du Rio local qui a , tout d'un coup, divisé la ville en deux !!

PC210163

Bien sûr on n'a pas pu résister à grimper sur le volcan et le spectacle est assez hallucinant : des arbres énormes , morts mais restés debout, des fumerolles sur les côtés du cratère , un peu de 

DSC_1640

PC210150

Il reste des lieux tranquilles comme la plage Santa Barbara où des femmes ramassent les coquillages et des algues qui leur permettent de faire cuire les fruits de mer enroulés dedans !!

PC210119

PC290274


et aussi des thermes en plein air avec une eau à 36°C

PC220173

PC220175

De Chaiten, nous prenons le bateau pour ile de Chiloe, réputée pour ses superbes églises en bois du 18 eme siècle et ses maisons couvertes de tuile d'alerce, mais aussi pour son mauvais temps humide et froid !!

 

PC250223

PC270255


La ville principale est Castro : bien que son église jaune et mauve soit recouverte de tôles peintes , elle possède certainement le plus bel aménagement intérieur que l'on ait vu : tout, absolument tout est en bois

On y trouve aussi les palafitos, ces maisons colorées sur pilotis

 

DSC_1659


L'île de Chiloé est entourée de plusieures dizaines d'île dont l'île Quinchao sur laquelle on arrive par un bac et 3 mn de traversée
On y retrouve des églises en bois, des vrais ports de pêche, des plages tranquilles et des spécialités culinaires locales comme le pastel de centolla (gâteau de crabe)

DSC_1652

PC270258


A Cucao nous trouvons un océan pacifique très différent de celui des îles paradisiaques mais plutôt gris et battu par les vents, sans parler de la crainte d'un Tsunami

PC260237

Et nous voilà à Achao, patelin principal de l'île de Quinchao où nous avons le plaisir de tomber en panne de pompe à eau.
Le seul garagiste de l'île qui est un mélange de ferrailleur et de mécanicien n'a , bien sûr, pas la pièce et ce sera 3 jours d'attente dans ce village du bout du monde, ce qui nous a donné le loisir de le visiter de fond en comble

 

PC280273

On y a trouvé un artisanat local de vannerie, des maisons vraiment bizarres et des ramasseurs d'algues qui revendent leur récolte à des usines de fabrication de gélifiant que l'on retrouve dans nos yaourts et tout çà dans une atmosphère froide et humide

fotos 26044,260251, 290278

PC260251

PC290278

Nous sommes maintenant vraiment décidés à remonter vers le nord à la recherche de la CHALEUR !!

Bonne Année à tous

Jusqu'à maintenant, nous ne vous avions parlé que de coins superbes, de paradis mais là, c'est plutôt un cauchemar : le Chili !
Que du mauvais temps, sur les 3m d'eau qui tombent ici chaque année, il y en a bien 2m qui sont tombés ces 5 derniers jours.
Nous cassons la pompe à eau à 15 km dans la campagne d'une île isolée.
Je m'arrête vers une maison pour demander de l'eau et remplir mon réservoir : ils n'ont pas d'eau ! Le téléphone ne passe pas !
J'arrête un camionneur qui me dit connaître un garagiste et nous voilà partis .
Quand je vois le garagiste, je crois d'abord qu'il est africain.
Mais non, il est juste couvert de crasse !
Pas d'outils, couché par terre sous la pluie, juste sur un carton...
Méfiance mais pas le choix...
Finalement, il va nous remorquer avec une corde de 2ml, démonter la pièce, aller le lendemain à Puerto montt (200 bornes de là), remonter avec des pièces adaptables et super ça fonctionne et il nous demande 50 euros...
Mais on ne s'est pas dit 10 mots en tout...
Les Chiliens sont assez fermés et à côté des argentins, ils sont carrément bourrus.
Bref, on a envie de retourner en Argentine ou il ne pleut jamais, il fait toujours beau et les gens sont sympas et fous fous.
En plus, le camion fait maintenant un bruit de roulement du côté de la boîte de vitesse, mais chut, je n'ai rien dit à Corinne.
Si vous venez par là, laissez tomber Chiloe, sauf si vous aimez voir 100 églises en bois toutes pareilles.

Bises à tous

Henri

Publicité
Publicité
1 2 > >>
EN PASSANT PAR LA
Publicité
Archives
Pages
Publicité